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Stéphane Nave

Quels sont les placements qui vous protègent le mieux contre l’inflation ?


La croissance économique et l’inflation évoluent plus vite que les prévisions de la Banque Centrale Européenne.


D’après les dernières estimations, la croissance en 2021 devrait être de 4,8% du PIB pour la Zone Euro (en mai les estimations étaient de 4,3%). Il en est de même pour 2022, le taux de croissance est revu à la hausse, 4,5% contre 4,4 prévu en mai dernier. En précisant davantage, cette année, pour la France le taux de croissance prévu est de 6%, et de 4,2% en 2022.


La croissance se relève plus vite que prévu par le biais de plusieurs facteurs : une activité économique bien meilleure que ce dont on pouvait s’attendre et une campagne de vaccination efficace. Tout ceci permettant la réouverture des économies, et le redémarrage de l’activité touristique.


Les prévisions de l’inflation sont également revues à la hausse. Il faut s’attendre à voir un taux d’inflation en Zone Euro de 1,9% cette année et de 1,4% l’année prochaine. Ceci en raison de facteurs « temporaires » liés à la reprise économique et de l’augmentation des prix de l’énergie.


Doit-on s’inquiéter de l’inflation ?


Ce qu’il faut regarder dans le cas d’une inflation, c’est le rendement net, est-ce que l’unité de monnaie vaudra la même chose demain ? Lorsque le taux d’inflation est entre 1 et 3% il n’y a pas de réels dangers c’est quand l’inflation passe au-dessus de 5% que l’inquiétude commence.


Entre 1 et 3% d’inflation :


  • Les actifs et obligations se maintiennent à des niveaux corrects

  • Les entreprises ont de la visibilité pour construire une stratégie

  • Les actions sont toujours valorisées à des niveaux relativement élevés

  • Pour l’immobilier, c’est une situation tout à fait appréciable également, les loyers sont en adéquation avec les salaires

Comment protéger son épargne contre l’inflation ?


En période d'inflation, pour ne pas voir son pouvoir d'achat diminuer, il est crucial d'investir dans un placement dont le rendement est supérieur au taux d'inflation. Avec un taux d'inflation actuel de 2 %, la plupart des placements à capital garanti sont donc à éviter. On pensera notamment aux livrets bancaires. Le livret A et le LDDS, avec un taux d'intérêt de 0,5 %, sont bien sûr peu avantageux. Mais même le LEP à 1 % ou les livrets jeunes qui oscillent autour de 1 % sont en dessous de l'inflation et ne suffisent pas à conserver votre pouvoir d'achat. Il conviendra donc de n'utiliser ces enveloppes que pour financer ses projets de court terme et conserver son épargne de précaution.


Le fonds euros de l'assurance-vie est également à éviter en période d'inflation. En effet, le rendement moyen pour 2020 de ce support garanti en capital de l'assurance-vie est de 1,3 % selon la Fédération Française de l'Assurance.


L’immobilier reste le principal actif tangible anti-inflation, car les prix auront tendance à grimper en période d'inflation. L'indice de référence des loyers est indexé à l'inflation.


Les investisseurs se tournent également vers l’Or. Valeur refuge traditionnellement utilisée comme rempart contre l'inflation, son cours tend à s'apprécier aussi vite, voire bien plus vite que l'augmentation des prix.


Le retour de l’inflation traduit une certaine défiance vis-à-vis des monnaies et créer un phénomène favorable aux actifs indépendants des politiques monétaires, comme le bitcoin. Cependant, la volatilité du bitcoin est bien trop élevée pour couvrir son patrimoine contre la hausse des prix.


La forêt permet elle aussi de se protéger contre l’inflation. Il s'agit d'un actif réel décorrélé des marchés financiers sur le long terme. Le rendement est faible, de l’ordre de 1 % à 2 % par an, mais il évolue parallèlement à l’inflation. L’investissement forestier est accessible grâce à un placement collectif, le groupement foncier forestier (GFF).


Un seul actif peut résister à une augmentation forte de l’inflation :l’économie réelle. C’est l’entreprise, le producteur qui saura répercuter l’environnement hyperinflationniste associé aux coûts de production dans ses prix de vente. Le Private Equity permet cet investissement dans les PME/ETI de nos territoires. C’est un investissement dans des entreprises non cotées via des fonds de capital investissement.

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