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Stéphane Nave

2020 restera une année exceptionnelle en tous points



L’année 2020 fut marquée par un arrêt sans précédent de l’activité économique, une fusion de la politique monétaire et de la politique budgétaire, ainsi que par l’élection d’un nouveau président aux États-Unis. 2021 sera caractérisée par un début de retour à la normale, mais aussi par une accélération vers le monde post-pandémie. Après un effondrement éclair (pire que celui de 2008) en février-mars, les marchés actions rebondissent vivement. Après l’espoir d’une reprise en V ou en W, l’hypothèse qui se dessine en réalité est une reprise en K. Dans ce type de reprise, certains secteurs s’envolent (la branche haute du K) à l’image des technologies. On trouve Amazon, Microsoft et Apple suivis de Tesla en tête des entreprises dont la capitalisation boursière augmente le plus au premier semestre 2020. D’autres secteurs s’effondrent (la branche basse du K) irrémédiablement à l’image du secteur aérien, de l’automobile et du tourisme durablement frappés par la crise sanitaire. Pour sauver les économies face à cette crise, les banques centrales et les pays n’hésitent pas à agir de concert via des plans de relance à la fois nombreux et soutenus. En France, la reprise s’effectue sur la durée en accusant quelques secousses. Nous relèverons cependant la très forte reprise début novembre (+ 1 000 pts) suite aux annonces prometteuses de vaccins contre la Covid-19. A la suite de quoi, une forte rotation des segments défensifs vers les segments plus cycliques du marché s’opère. Le mouvement se poursuit avec les présidentielles Américaines ainsi que l’annonce de différents laboratoires et qui plus est, n’entraine pas de réduction du niveau de risque des investisseurs, observant même un retour des flux acheteurs sur les actions. Actuellement, le CAC 40 se trouve limité par un plafond de verre, ce dernier n’arrivant pas à atteindre les 5 600 points. Cette stagnation s’explique notamment par la reprise épidémique et les différentes mesures sanitaires mises en place par les gouvernements européens afin de limiter la propagation du virus.



Dans un tel contexte, il convient également de s’arrêter quelque peu sur les performances des fonds socialement responsables. De fait, cette année permet de démontrer la résilience de ces fonds au cours de la crise et leur capacité de rebond et d’adaptation face à la conjoncture.


Après une période de 12 mois sans précédent, nous entrons en 2021 avec un peu de lumière au bout du tunnel. L'arrivée des vaccins signifiera, espérons-le, une réouverture rapide des économies et une éventuelle reprise cyclique généralisée des actifs risqués. Mais il semble peu probable que le rebond économique se produise avant le second semestre de l'année. Dans l'ensemble, la fin de la pandémie et le soutien politique continu contribueront à un avenir meilleur.

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